Hold your own est un portrait de L. , une amie chère, infirmière-aventurière, qui tient un bouquet précieux et chaotique contre elle du mieux qu’elle puisse.

J’ai eu envie de suspendre ce bouquet entre les registres : à la fois parure romantique, réjouissante verdure sur la brique, mais si maladroite dans son arrangement qu’elle en est encombrante. Sorte de premier plan qui hésite entre la mélancolie et la force du printemps , signe de défense ou de générosité . 

Un rempart ou au contraire, une confidence.
Peut être ai-je eu envie de proposer cette idée là : mettre en avant nos vulnérabilités, oser le poétique et le ravissement , quelque que soit son agencement – qu’il soit parfaitement accordé ou encore dissonant – est un signe de courage (don’t hold back).

Je voulais peindre L. en très grand depuis longtemps : c’est une femme dont le métier est soin des autres, dans des conditions dont nous continuons à sous-évaluer la dureté, et qui bien souvent se (sou)tient (hold) elle même (yourself) . C’est une femme qui tient bon (hold your own) et aide à tenir debout, forte et indispensable comme une façade de 16m. 

Je vous laisse sur un extrait d’un texte de Kae Tempest , Hold your own.